Restons sous la couette.

Ho la la, moi j'ai failli oublier. On est en 2010. Ca fait très futuriste comme année je trouve. Genre Starmania. Avec les truc tactiles, plats, ultra-techniques auxquels je ne comprends rien. Et ça grandi, aussi, ça grandi ! Comme le temps passe vite. Bientôt j'aurai même des rides. Non, quand même pas, faut pas déconner hein. Bientôt je serai quelqu'un de responsable, on va dire ça. Une adulte quoi. Effrayant ! Plus sérieusement, comme chaque année, je souhaite à tout le monde, autant qu'on me le souhaitera à moi, une bonne année. Mais personnellement, chaque année on me le dit et ça n'a pas trop d'impact sur mon année, finalement. On oublie vite. Ca devient une formule de politesse banale, comme bonjour, merci, au revoir. Dénué de sens. Quel dommage, n'est ce pas.

Aller, bonne année, bonne santé ;)

Enfin j'ai ma chambre. Depuis 5 ans qu'on a déménagé, j'étais toujours le cul entre deux chaises, à jamais savoir où le poser (mon cul)(Juliette, je t'entend d'ici lâcher une blague, alors chuuut). Et là j'ai enfin pu poser mes affaires. Aouf ! Une grande piole rien que pour moi... Ha mais que vois-je ? Tous les albums photos et les dvd encore cachés dans un coin, vestiges du passage de mes parents squatteurs. Bon. J'ai quand même passé l'aprem plongée dans les albums photos. Encore, eh oui. J'adore ceux de ma mère, qui datent de l'époque où elle n'était pas encore avec mon père. Elle a l'air tellement différente. Pas mieux, juste différente. Une autre jeune femme. J'admire, je suis fière d'elle je crois. J'imagine sa vie au moment où elle a composé ces albums, sa vie de hyppie, là. Je rêve de voler ses fringues mais elle les a bazardé ; dommage. Elle menait une vie près de la Rochelle depuis qu'elle était née, et elle a fait des saisons à l'île de Ré. Mon rêve, vivre près de la mer. Ce doit être pour ça que j'adore me plonger dans ses souvenirs, parce que ça devait être merveilleux. Et dans ma chambre toute neuve, je peux enfin rêver de la vie que je mènerai, quand je l'aurai quitté...

Juste s'enrouler dans une grosse écharpe, un énorme pull, sous un épais bonnet. Toute de laine vêtu, un chocolat chaud entre les mains, à greloter quand même. Tout le monde est malade. Sans ça, on ne serait pas en hiver. On devient tout pâle au fur et à mesure que août s'éloigne de nous, laissant la place à décembre. On oublirait presque comment c'est un coup de soleil. Moi j'ai un coup au coeur. La même chaleur, le même rouge, la même folie qui me monte à la tête, mais en moins nocif. A mi chemin entre le sourire débile et une forte fièvre. Pas vraiment une maladie, plutôt une pathologie. Ouais. Un truc qui se traduit par un sentiment. Un truc énorme, violent. Immensément puissant. Incomparable. Un truc mieux que l'amitié, pire que la drogue, mieux que tout. Un truc contre lequel tu te blottis en hiver, c'est une bonne excuse d'avoir froid n'empêche. Si ça existait pas, faudrait l'inventer. L*.

Lorsque l'on est enfant, on a tous un parent pour nous dire que l'on ressemble à son père ou à sa mère. La moitié du temps, les gens font une erreur de jugement, ils ont tort, c'est juste spychologique. Mais savoir que l'on est le portrait de sa mère, c'est aussi trouver son identité, savoir de qui on tient, et trouver un sens à la personna que l'on est. Mais là encore, nous avons tort. Chacun est unique en son genre. On a tous un physique particulier, c'est notre nature. Et puis au fil des années, on finit par s'accoutumé de certaines manières propres à nos parents : pour une fille avoir la même allure que sa mère, par exemple. Notre éducation fait que l'on ressemble de plus en plus à celui qui nous suit depuis notre naissance. J'ai toujours cru qu'il fallait ressemble à quelqu'un de notre famille, pour trouver sa place dans le cercle, mais finalement ce n'est pas nécessaire. Prendre un peu des deux, se trouver à mis chemin de son père et de sa mère est aussi bien. Et c'est pareil pour le caractère. Ainsi, si l'on part avec l'idée que l'on est comme l'un de ses parents, on pense que l'on va emprunté le même chemin que lui. Or, ce n'est pas une façon de se trouver. C'est une façon de se perdre.

J'ai placé mon destin entre les mains d'une cocotte en papier, parce que Juliette a dit "les cocottes ne mentent pas". Alors j'y croyais. Je suis littéralement fascinée par les origamis (Non je rectifie : je suis littéralement fascinée par les gens qui savent faire des origamis)(Je suis admirative de ses gens là). Le matin, pour commencer la journée, j'écoute mon horoscope à 6h52 d'abord sur RFM, et si mon bus n'est pas encore arrivé, sur TOTEM. Les vieilles radios, tiens. Et puis suivant si ça m'arrange, ou si ça consorde avec ma vie, et beh je suis leur conseils. Ca m'aide à comprendre un peu. J'trouve ça mieux de s'en remettre à des valeurs pas si sûres mais sûrement mieux que les nôtres quand on sait plus où on en est. Je sais plus tellement par où aller en fait. Comment m'y prendre. Alors je n'ouvre pas mon parapluie en intérieur, pour commencer, peut être alors que la journée se passera bien. Que ce que j'espère se réalisera. Mais bon, j'ai beau scruter le ciel je ne trouve plus d'étoile filante à qui réclamer mes voeux. Alors je veix faire sans pendant tout l'hiver. Il est urgent que ma situation se stabilise...

Le temps est joueur. Il est insolent, insouciant, indépendant. On ne peut le retenir et il ne nous attend pas. Il se laisse désirer mais ne s'attarde que rarement. Il s'arrête quand il veut pour certain. Mais il n'efface jamais rien. Ne luttez pas contre lui, il gagnera. N'essayez pas d'oublier avec lui, parce qu'il rendra le souvenir encore plus douloureux, encore plus présent dans votre vie. Ne pensez qu'il va vous épargner, il y en aura pour tout le monde. Ne croyez pas qu'il guérira vos blessures ; il les réouvrira chaque jour. Alors laissez le glisser sur votre peau. Les premiers jours, la douleurs sera si intense que vous y penserez à chaque moment. Et au fil du temps, vous oublirez presque. Ce ne sera qu'un vague souvenir que le temps aura emporter dans son sillage. Vous vous retournerez sans craintes, vous vous en foutrez bien. Ce sera de l'expérience pour la suite. A ne pas oublier.

J'aime bien les êtres humains. Cette façon qu'ils ont d'être obligés de faire des erreurs pour comprendre que oui, c'était une erreur. Ils sont bêtes. Et humains. Alors tout de suite, ils sont moins bêtes, n'est ce pas. J'ai l'impression d'être un extraterreste jetant un oeil sur la Terre pour faire un bilan de la nature humaine, de sa connerie. On va dire que c'est ça. Je vois bien les erreurs. Flagrantes, stupides, humaines. Et j'en connais, qui sont incapables de les éviter, même s'ils savent que ce qui va se passer, ne présage rien de bon. Mais on se dit que ça peut encore changer, que, parce que c'est nous, ça va aller. On veut le voir pour le croire. Alors l'être humain devient têtu. L'être humain ne pense pas au lendemain quand il est téméraire, il pense à lui (et quelle témérité). On ne sait pas encore que rare seront ceux qui resteront pour passer la serpillère sous la flaques que l'on laisse avec nos larmes. Qu'on sera à ramassé à la tite cuillère, fragile, vulnérable, cible idéale. Voilà pourquoi, après m'être dépeint sous les trait d'un extraterreste qui vous juge, vous avoue, que oui. Je recommence, moi aussi, je connais la suite mais je ne peux m'en empêcher. Et je sais que c'est débile... N'est ce pas ??